Une critique, courante, du droit de l’environnement est de lui reprocher de n’être pas assez anthropocentré et de placer la défense de la nature au dessus des droits humains.
L’Association pour la promotion Inter-universitaire des Droits de l’Homme (APIDH) nous prouve le contraire à l’occasion de son concours annuel de plaidoirie « Habeas Corpus ».
Elle a en effet consacré cette session à « l’environnement et la Convention européenne des droits de l’homme » et a bien voulu me demander d’y prendre part comme membre du jury. Un exercice qui m’a permis d’apprécier l’intérêt des étudiants pour la matière ainsi que des plaidoiries de qualité.
Le cas pratique retenu pour cette année 2012 était directement inspiré de faits réels : la république du Galium a été frappée par une catastrophe nucléaire civile qu’elle n’a pas su prévenir ni gérer convenablement. Des associations de protection de l’environnement, nationale et d’Etats voisins, réclament réparation de leurs préjudices pour le compte de leurs adhérents…
10 équipes universitaires volontaires ont pu confronter leurs qualités d’élocution et de démonstration sur ce sujet sensible. Un premier constat : les candidats ont respecté les recommandations du cas pratique et ne se sont pas risqués à faire de cet exercice de plaidoirie une tribune anti ou pro nucléaire. En revanche, les candidats ont tous considérés sans difficulté que le droit à l’environnement et le droit à la santé étaient intrinsèquement liés, ce qui doit être de bon augure pour la diffusion de ce « nouveau » droit et des protections instituées sur son fondement.
Le vainqueur sera désigné à l’occasion du colloque du concours qui se tiendra les 29 et 30 mars 2012 à Lyon dans les salons de l’hôtel de ville.