Une fois n’est pas coutume, la torpeur estivale est l’occasion de sortir un peu des sentiers du droit de l’environnement.
J’en profite pour tirer un coup de chapeau à Summertime (The Dynamiter en titre original), premier long métrage du réalisateur Matthew Gordon et prix du jury au festival américain de Deauville.
Summertime est un film sur le passage quasi initiatique d’un adolescent américain du Mississippi à l’âge adulte.
Magnifiquement interprété par des acteurs authentiques (bien qu’amateurs), le film ne tombe dans aucun des clichés du cinéma made in USA et préfère la suggestion à la démonstration.
La relation entre l’acteur principal, héros malgré lui portant à bout de bras une famille éclatée, et son jeune demi-frère, plus emprunté et rondouillard, est émouvante. Elle rappelle d’autres histoires d’enfants livrés à eux-mêmes, comme Sa majesté des mouches (Lord of the Flies de William Golding) et le binôme Ralph / Porcinet.
Il y avait longtemps que je n’avais pas vu un film aussi humaniste et sincère. Summertime est un petit bijou d’1h13 et passe encore dans plusieurs salles en France. A voir !