Parmi les espèces invasives, on dénombre de nombreuses plantes exotiques. Il s’agit de plantes nuisibles à la biodiversité autochtone des écosystèmes dans lesquels elles s’établissent.
Les phénomènes d’invasions biologiques sont aujourd’hui considérés par l’ONU comme une des grandes causes de régression de la biodiversité, au même titre que la pollution la fragmentation écologique des écosystèmes ou encore la surexploitation de certaines espèces.
Le réseau IDEAL organise avec le Conseil général de la Loire un colloque national sur les renouées asiatiques (23 et 24 octobre prochain au Technopôle de Saint Etienne) et a bien voulu m’inviter à y intervenir. J’y aborderai en particulier la question de la gestion des déchets verts.
Le colloque national sur la renouée asiatique soulève la question fondamentale de la préservation de la biodiversité.
L’exemple de la renouée asiatique est à ce titre frappant.
Considérée comme une plante très décorative, la renouée asiatique (ou renouée du japon) a longtemps été introduite dans beaucoup de jardins et vendue par des jardineries. Dépourvue de prédateurs locaux et de compétiteurs, elle s’est avérée très invasive et nuisible à la biodiversité.
Son développement s’est fait au détriment de la flore locale mais aussi des vertébrés et des invertébrés, dont l’abondance totale diminuée en moyenne d’environ 40 % sur les cours d’eau inventoriés.
Comme d’autres plantes invasives, la renouée fait reculer les populations d’amphibiens, reptiles et oiseaux ainsi que des mammifères qui dépendent directement ou indirectement des espèces diminuées.
Or, cette plante se propage très facilement par des fragments de rhizomes (rivière, engins de chantier et agricoles, autres véhicules…). Il est donc très difficile de l’éliminer.
En Europe, la propagation des renouées le long des cours d’eau pose de graves problèmes écologiques.
La France a déjà réglementé la question de l’introduction d’espèce invasives, mais le droit semble bien dépourvu face à des phénomènes transnationaux. La régression de ces espèces implique avant tout une prise de conscience collective et plus particulièrement des utilisateurs (paysagistes, pépiniéristes, agriculteurs, jardiniers).